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Quelles sont mes procédures?

Publié le par Rolland St-Gelais

Quelles sont mes procédures?
Introduction

Bonjour à toutes les personnes qui visitent mon blog portant sur un sujet particulier : être modèle nu avec un handicap physique apparent. Je l’avoue! J’ai une chance inouïe de pouvoir realiser un tel blogue. Par conséquent, je souhaite que plusieurs personnes le parcourent afin de découvrir, et par conséquent, qu'elles parviennent à démystifier un tel sujet, et ce, via mon témoignage personnel.

Pour moi, il est important de tout montrer pour la simple raison que nous sommes devant un dilemme ; voir une réalité telle qu’elle est ou se positionner derrière une hypocrisie sociale malsaine. Je suis convaincu, puisque les êtres humains sont ainsi faits, que la meilleure façon pour les faire réfléchir afin de permettre une évolution des mentalités est justement de tout montrer ; rien ne doit être caché, ni manipuler pour rendre plus beaux ou plus laid et, encore moins, d’agir par fausse pudeur. Le corps humain est ce qu’il est. Un point c’est tout!

Il est vrai que certaines personnes sont plus avantagées que d’autres, mais aucune d’entre elles ne peut échanger leurs corps. J’ai bien écrit « échanger » non pas améliorer. Ce qui est très différent. En effet, il existe une multitude de cliniques spécialisées dans la chirurgie esthétique. On y a recours par choix personnel ou bien par nécessité. Que dire des programmes d’amaigrissement, de diètes et de salles de gymnastique qui polluent les ondes télévisées et les magazines? Les juger est ici hors propos.

Toutefois, je n’ai jamais rédigé à propos de mes techniques de poses nues, qui vont du choix du lieu où les photographies seront prises jusqu’à leur réalisation finale. Le présent texte vient combler cette lacune. Les questions auxquelles je réponds sont aussi simples que ; où je prends la photo?, pourquoi là et non ailleurs?, quelle pose suis-je prêt à faire et quel est le résultat recherché? Avec quelles caméras numériques je travaille? Avec quels logiciels je peaufine mes réalisations et dans telles optiques et, la plus importante, pourquoi ai-je décidé de la publier ? Il est primordial de retenir que je présente ce sujet dans une seule optique ; l’aspect technique. Il est évident qu’il y a un certain côté émotionnel car cela concerne mon corps et non pas un vulgaire objet. En résumé, le fondement de ce texte est l’ensemble de la production technique de poser nu.

J’estime qu’il est nécessaire de répondre à toutes ces questions afin de faire comprendre aux personnes intéressées par la nudité et la pose nue que cela ne relève absolument pas d’un exhibitionnisme, mais bien d’un art qui s’apprend et qui se partage dans un but précis : rendre hommage au seul véhicule que le Créateur a permis aux âmes de communiquer indépendamment des barrières sociales ; le corps nu.

Partie 1 : La Genèse de la pose

Tout travail de réflexion, qu’il soit scientifique ou bien artistique, débute par la problématique de savoir quoi dire et, surtout pourquoi le dire d’une manière plutôt qu’une autre. L’utilisation de divers supports communicationnels est un pré requis pour partager les idées entre la personne-ressource et son auditoire. J’entends par supports communicationnels tout ce qui permet la présentation de données. Ce qui va de la simple feuille de papier, en passant par présentations en power point via des ordinateurs personnels, jusqu’à des montages vidéos. Tout peut être utile afin de faire passer le message.

Il existe tout de même un point à souligner ; « Le messager porte souvent le message en lui. » C’est-là que réside le défi qui me concerne de manière directe et sans équivoque. Je porte en moi la Genèse même de la photo que je désire réaliser. Il est alors important de bien choisir ce que je veux faire, comment le faire et pourquoi le faire. Comme toute personne passionnée par son travail ou par une quelconque activité, je dois utiliser les outils appropriés pour débuter ma réalisation photographique. Or, ayant une capacité financière assez limitée, je dois me contenter de deux caméras numériques dont un est à l’épreuve de l’eau, des chocs, de la poussière et du froid extrême. Elle m’est très utile lorsque je désire réaliser des photos dans ma salle de bain. La seconde est de qualité moindre, mais je l’apprécie grandement pour les nombreux services qu’elle m’a rendus et pour m’avoir permis de développer mon amour pour la photographie.

Mais, à quoi bon utiliser deux caméras numériques si je suis incapable de me placer dans l’œil de celui, ou de celle, qui me regarde? Dans ce cas, je m’imagine être nu devant une salle de cours en arts visuels où plusieurs dizaine d’étudiants-es doivent faire de nombreux dessins. Aimeraient-ils (elles) avoir pour modèle nu, un homme qui n’a aucune estime de lui-même dont sa propreté laisserait à désirer? Bien sûr que non! Voilà pourquoi l’ensemble de mes poses nus sont faits après avoir pris une douche ou mieux encore, un bon bain chaud.

Je prends mes photos de préférence à la lumière du jour, surtout par un temps nuageux, bénéficiant du fait que mon appartement est situé loin des regards indiscrets et de plusieurs espaces me sont disponibles. Oui, je le sais. Je suis privilégié de pouvoir travailler dans un milieu tranquille où j’ai la chance de prendre les poses quand et où je le veux. Bien entendu, je dois respecter les lois canadiennes afin de ne pas être accusé d’actes de grossière indécence d’où ma préoccupation qui veut que la plus grande intimité des lieux soit respectée.

Je crois qu’il est approprié d’utiliser l’une de mes photos de nu préférée, que j’ai intitulée Méditation, afin d’expliquer de la manière la plus efficace qui soit, la technique que j’ai employée pour créer une photo digne d’être publiée. Ladite photo servira subséquemment de modèle pour un montage visuel que j’ai nommé Rétrospection.

C’est ainsi que pour la prise de photo, j’ai choisi la pièce la plus ensoleillée de mon appartement, c’est-à-dire la salle à manger et de préférence entre 14:00 et 16:00 afin d’éviter tant les regards fouineurs que les commérages. Les deux sont souvent à la source des pires calamités détruisant une réputation difficile, voire impossible, à reconstruire.

Après m’être assuré de mon intimité, je me déshabille totalement et me place devant l’endroit où je serai photographié. L’objectif est simple : tenter de découvrir ce qu’on œil artistique aimerait découvrir, un peu comme un alpiniste qui gravite une montagne pour y contempler le paysage unique qui s’offre à ses yeux certes fatigués par tant d’effort mais comblés par le résultat. Tout doit être pris en compte : la clarté du lieu, l’ombrage, la pose choisie afin de ne rien cacher sans pour autant verser dans l’inconvenance, ni dans un exhibitionnisme pouvant alimenter les fantasmes d’individus mentalement déséquilibrés.

Le nombre de photographies que mon appareil numérique peut faire avant que j’en arrive à une certaine satisfaction est phénoménal. Serait-ce 10, 20, 30 photos ou peut-être plus ? Je ne saurais le dire, mais une chose est sûre : Ma satisfaction débute là où je crois que celle de l’autre, cet « autre » étant celui qui le verra sur mon blog.

Tout doit y être présenté ; de la tête jusqu’aux extrémités de mon corps. Les courbes de mon physique, mes cheveux, mon visage, les poils qui recouvrent mon physiques, mes moignons qui sont, élément important à se rappeler, en réalité mes mains. À cela vient s’ajouter la primordialité absolue de ne pas porter de cache-sexe. Mon handicap physique ne fait pas de moi, ni un ange ni un être asexué. Ce qui ne signifie pas que l’esprit ne doit pas dominer le corps. Bien au contraire!

Quelle pose aurais-je été prêt à faire et pour quel le résultat ? La limitation de l’endroit, ma capacité physique et le désir de faire le mieux sans chercher à impressionner qui que ce soit, ont été des facteurs incitatifs à choisir cette pose. Un adage populaire au Québec affirme que la modération a bien meilleur goût. Je l’applique donc avec joie car le résultat final dépasse souvent ce à quoi je m’attends.

Partie 2 : L’emprise du numérique

Que puis-je écrire sur l’utilisation du numérique? Puis-je affirmer que je suis réellement un artiste si j’utilise des caméras numériques pour réaliser des photographies de nudité? Et, pourquoi donc utiliser de tels appareils?

L’invention de la caméra numérique, tout comme celle des ordinateurs personnels et bien d’autres objets reliés au monde moderne, a été pour moi plus que bénéfique. Elle m’a permis non seulement de réaliser des photos extraordinaires, mais aussi de redécouvrir toute la beauté du monde qui m’entoure et de le partager avec mes amis-es et connaissances grâce à la création de blogs. Les 1661 photos contenues sur mon site DeviantArt et sur les principaux réseaux sociaux tels que Facebook en sont des preuves incontestables.

Qui plus est! Oui, je suis persuadé d’être un artiste car je transpose la vie, et la vie sous toutes ses formes, dans mes photos. Parfois, c’est fait avec une simplicité étonnante tandis qu’en d’autres occasions mon but premier est de dénoncer les préjugés.

Oui, je suis un artiste puisque je contribue, dans une proportion moindre que bien d’autres artistes qui, eux, possèdent un éventail de moyens beaucoup plus imposants que j’ai, à faire passer un message au sein d’une partie de la population qui désire voir autrement la nudité.

Ceci m’amène à vous parler de mon désir de retravailler mes photos sans toutefois toucher à l’essentiel, c’est-à-dire de présenter la réalité tel quelle!

Partie 3 : Retravailler sans tricher

Être posé nu est pour moi une véritable source de plaisir. Il va sans dire que j’en plusieurs autres, mais je m’en tiendrai à celui-là afin de ne pas déborder du sujet. Un tel plaisir est accru lorsque j’utilise mes logiciels préférés afin d’atteindre la profondeur recherchée. Nul n’est mon désir de corriger mes imperfections ou encore d’accroître certaines parties de mon anatomie. Entre vous et moi, j’adore le fait d’avoir encore un physique bien proportionné témoignant ainsi de mes années d’activités physiques, une chevelure entretenue avec soin et, oui je le reconnais sans aucune honte, un sexe qui a été circoncis selon mon désir afin qu’il corresponde à mon critère personnel de beauté.

Pourquoi devrais-je retravailler une telle photo? Tout artiste qui se respecte doit impérativement attirer le regard de l’autre, de cet « autre » qui lui dit : Pourquoi as-tu fait cela? Que veux-tu me dire? Et pourquoi le faire de cette façon plutôt qu’une autre?

C’est en voulant répondre à ces questions susceptibles d’apparaître chez celui, ou celle, qui regarde, admire et, pourquoi pas?, est intrigué(e) par ma nudité que j’utilise mes logiciels. Je prends donc la photo présentée en première partie et, grâce à un logiciel gratuit que l’on retrouve sur l’Internet, je me la réapproprie. C’est-à-dire qu’elle ne doit plus exister mais plutôt faire place à un nouveau concept. C’est vrai ! On voit le même « sujet », mais sa présentation diffère puisque le logiciel l’a transformé, un peu à l’image de la femme urologue qui enleva cette peau non désirée, le prépuce, et qui m’empêchait d’être masculin au sens profond du terme, l’a amélioré sans pour autant détruire l’âme qui y est présent.

C’est qu’ainsi que ma rétrospection se manifeste du fait que mon âme soit capable de voyager de mon monde intérieur vers le monde extérieur, et vice versa. Le logiciel utilisé est donc l’un de mes outils indispensables pour rendre possible la création d’une telle image, laquelle témoigne de ma pensée artistique envers la nudité.

Il m’est possible de refaire la photo aussi souvent que je le désire, de créer des effets qui dénaturaient le but recherché et d’y ajouter des éléments étrangers. Bref, tout m’est possible. Mais, tout serait-il convenable? Non!

Rolland St-Gelais

Québec,Québec

Canada

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